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Un poisson au visage humain crée la panique sur la toile

En octobre 2020, un pêcheur thaïlandais a fait une découverte surprenante qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux : un poisson au visage humain.

Poisson au visage humain (C) Droits réservés
Poisson au visage humain (C) Droits réservés

Si vous pensez avoir tout vu, alors la découverte d’un thaïlandais en 2020 vous prouve le contraire. Les réseaux sociaux, en particulier les plateformes comme Facebook, Twitter, Instagram, et TikTok, ont pris une place prépondérante dans la diffusion de l’information et de l’actualité, mais aussi dans la propagation de phénomènes viraux souvent aussi étranges qu’inexpliqués. Il y a 04 ans, un événement plutôt insolite a fait le tour des médias sociaux et a suscité un large débat en ligne : la découverte d’un poisson au visage humain. Ce phénomène a engendré une panique immédiate, provoqué une avalanche de partages et commenté largement sur internet.

La découverte d’un poisson au visage humain

Le cas de Kunming

Le 5 novembre 2019, une vidéo surprenante a fait le tour du monde en un temps record, captivant l’attention de millions d’internautes et suscitant une vague de réactions fascinées et stupéfiées. Il s’agit d’un poisson qui semble avoir des traits humains, filmé dans un lac près de Kunming, une ville située dans le sud de la Chine. Les images ont été capturées par un visiteur du village touristique de Miao, qui a eu la chance d’assister à ce phénomène étrange. Cette vidéo montre une carpe émergeant de l’eau et ouvrant sa bouche à plusieurs reprises, des gestes qui évoquent les expressions humaines.

La vidéo a été initialement partagée sur Weibo, un réseau social chinois très populaire, avant de se propager à grande vitesse sur d’autres plateformes comme Twitter, Facebook et Instagram, où elle est rapidement devenue virale. La vision de ce poisson au visage humanoïde a stupéfié les internautes, qui ont eu du mal à croire à ce qu’ils voyaient. Certains étaient fascinés par l’apparence unique de l’animal, tandis que d’autres ont exprimé leur confusion et leurs inquiétudes, ne sachant pas si cela relevait d’une réalité biologique ou d’un montage vidéo.

Les premières réactions ont rapidement pris une tournure sensationnaliste, amplifiée par l’aspect étrange du phénomène et l’intérêt général croissant pour ce genre d’événement inexplicable. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont commencé à commenter en masse, certains affirmant que le poisson semblait tout droit sorti d’un film de science-fiction ou d’un documentaire animalier à la narration fantastique. Ce genre de phénomène, où un animal présente des caractéristiques humaines, capte toujours l’imagination des gens, souvent en raison de son caractère inhabituel et presque surnaturel.

Cependant, les experts en biologie et en génétique ont rapidement apporté une explication plus rationnelle à ce phénomène. Selon ces spécialistes, il s’agirait d’une mutation génétique extrêmement rare, provoquée par des facteurs environnementaux, biologiques ou génétiques. Cette anomalie, bien que frappante, n’est pas unique. Des mutations similaires ont été observées dans le monde animal à plusieurs reprises, bien que rarement sous une forme aussi frappante. Ces mutations peuvent affecter le développement des traits physiques d’un animal, modifiant ainsi sa structure faciale ou d’autres caractéristiques corporelles.

Le poisson filmé dans le lac près de Kunming appartient à la famille des carpes, une espèce très répandue en Chine, mais la déformation de ses traits faciaux le distingue de ses congénères. Bien que certains aient initialement suggéré que ce poisson ait pu être un animal génétiquement modifié ou un produit de manipulation scientifique, il est plus probable qu’il soit victime d’une mutation spontanée qui a affecté son développement embryonnaire. Il n’est pas rare que les animaux souffrent de telles déformations génétiques, même si ces cas restent très marginaux.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un animal avec des traits humains fait l’objet d’une attention médiatique. Quelques mois avant la vidéo du poisson en Chine, un veau né dans la province de Santa Fe, dans le nord de l’Argentine, avait présenté des caractéristiques similaires. Ses traits faciaux, notamment ses yeux et sa bouche, étaient si humains que l’animal avait immédiatement fait l’objet d’un buzz sur les réseaux sociaux.

Des experts avaient à l’époque expliqué qu’il s’agissait également d’une mutation génétique rare, due à des facteurs environnementaux, des anomalies dans la reproduction ou des troubles génétiques au moment de la gestation. Le veau n’avait pas survécu longtemps après sa naissance, ce qui est souvent le cas avec ce type de mutations, qui peuvent entraîner des complications de développement graves.

Cet incident argentin, tout comme la vidéo du poisson en Chine, soulève des questions sur la perception de la nature et des phénomènes inexpliqués. Face à de telles anomalies, certains ont tendance à s’interroger sur les limites de ce qui est considéré comme « normal » dans le règne animal, alors que d’autres voient dans ces événements un signe d’une sorte de mutation évolutive ou un message de la nature. L’attachement humain aux créatures vivantes et leur propension à interpréter des phénomènes inhabituels ont conduit ces découvertes à devenir des sujets de discussions sociales et philosophiques plus larges.

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Le phénomène n’est pas non plus nouveau en Chine. En 2016, une autre carpe aux traits faciaux humains avait été aperçue à Wugang, dans le centre de la Chine. Cet incident avait également suscité une grande curiosité et des spéculations similaires. À l’époque, les vidéos et photos montrant ce poisson avec des traits humanoïdes avaient été largement diffusées sur les réseaux sociaux chinois, et l’image du poisson avait déclenché des débats sur les implications d’une telle anomalie. Cependant, là encore, les scientifiques avaient expliqué qu’il s’agissait d’une déformation génétique rare, mais naturelle.

Le cas de la carpe de Wugang a renforcé l’idée que des mutations similaires pouvaient se produire dans des espèces d’eau douce comme la carpe. Ce phénomène de mutation génétique affectant l’apparence physique d’un animal, tout en étant exceptionnel, se répète sous différentes formes dans plusieurs régions du monde. Mais dans chaque cas, les experts s’accordent à dire que ces anomalies sont dues à des conditions environnementales et génétiques spécifiques, et non à une manipulation ou à une intervention extérieure.

Royaume-Uni

Une carpe koï vivant dans le bassin d’une famille de Leeds, au Royaume-Uni, est devenue une véritable star des réseaux sociaux. Baptisé Bob par ses propriétaires, ce poisson attire l’attention des internautes et des passants depuis son installation dans le bassin familial il y a trois ans, rapporte le Daily Mail.

Bob est une carpe koï de type Kohaku, une variété caractérisée par ses taches blanches et orange qui évoluent avec le temps, influencées par des facteurs tels que l’ensoleillement, l’alimentation et la qualité de l’eau. Les marques de Bob ont progressivement pris une forme particulière, lui conférant un aspect étonnamment humain, avec des traits qui évoquent un nez, des yeux et une bouche. « Mes amis et ma famille l’adorent. Les amis de ma fille veulent toujours venir le voir et le nourrir », raconte Malcolm, le propriétaire du bassin. Il ajoute : « Même les passants s’arrêtent et regardent si la porte est ouverte. »

Il y a quelques mois, Malcolm a décidé de publier des vidéos de Bob sur TikTok. L’une de ces vidéos a rapidement accumulé plus d’un million de vues et suscité des centaines de commentaires qui s’émerveillent du visage presque humain du poisson. « Je suis heureux de le laisser recevoir toute cette attention. J’invite tout le monde à venir le voir. C’est incroyable », explique Malcolm.

Lorsqu’il a acheté Bob il y a trois ans, il ne s’attendait pas à ce que ce poisson devienne une sensation en ligne. « Je l’ai choisi car c’était le poisson le plus sympathique du magasin », se souvient-il. Pour l’acquérir, il avait dépensé environ 180 euros. Depuis son arrivée, Bob a considérablement grandi et développé un appétit plus important. Face à cette croissance, Malcolm envisage même d’agrandir le bassin pour que Bob et ses onze compagnons puissent y évoluer confortablement.

Le phénomène viral et ses conséquences

Dans un monde où une vidéo ou une image peut devenir virale en quelques heures, la propagation de cette image a été rapide et incontrôlable. Ce type de phénomène viral a un pouvoir de mobilisation impressionnant, et l’incident du poisson au visage humain ne fait pas exception. En quelques jours, la photo était partout, partagée sur de nombreux comptes publics et privés. La toile s’est rapidement enflammée et l’affaire a commencé à faire les gros titres dans les médias traditionnels.

Les journalistes ont été confrontés à un dilemme : comment traiter une telle histoire qui semblait, de prime abord, relever de la pure science-fiction ? Les experts ont été sollicités pour commenter l’événement, mais beaucoup ont évoqué une réaction irrationnelle face à une découverte qui, bien qu’étrange, n’était ni surnaturelle, ni menaçante. Les scientifiques ont rapidement établi qu’il s’agissait probablement d’une anomalie génétique rare, mais que le poisson était tout à fait naturel et inoffensif. Cependant, pour de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux, cette explication ne suffisait pas à apaiser leurs peurs.

L’aspect psychologique de la panique

Le phénomène du poisson au visage humain met en lumière plusieurs aspects psychologiques de la manière dont les individus réagissent à des événements anormaux. L’une des premières réactions à une découverte aussi étrange est la peur de l’inconnu. L’esprit humain, confronté à l’inexplicable ou à l’inhabituel, tend à réagir par la peur, car il ne sait pas comment classer ou comprendre un phénomène qui sort des cadres habituels.

Cette réaction psychologique a été amplifiée par la nature virale de l’histoire. Plus un sujet est partagé, plus il devient subjectivement crédible aux yeux des internautes. Les messages de peur et de panique partagés en ligne déclenchent un effet boule de neige où chaque nouvel utilisateur semble confirmer les peurs des précédents, renforçant ainsi la croyance que quelque chose de grave est en train de se produire. De plus, l’impossibilité de vérifier instantanément l’authenticité d’une information permet la propagation de rumeurs infondées, créant ainsi un environnement propice à la panique collective.

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Les plateformes sociales, qui sont souvent le théâtre d’une consommation rapide et irréfléchie des informations, favorisent ce type de réaction émotionnelle extrême, et la panique entourant le poisson en est un exemple frappant.

Les implications sociétales et éthiques

Au-delà de la simple curiosité ou de l’amusement, l’incident du poisson au visage humain soulève également des questions sur l’éthique et la responsabilité des individus et des plateformes numériques dans la gestion des informations. À une époque où les frontières entre vérité et fiction sont de plus en plus floues, il est crucial de réfléchir à la manière dont nous partageons des informations et aux impacts que cela peut avoir sur les autres.

Les réseaux sociaux, tout en étant un outil puissant de communication et d’expression, jouent également un rôle majeur dans la propagation de rumeurs, de théories complotistes et de panicomies. L’incident du poisson en Thaïlande montre à quel point les informations peuvent circuler sans vérification préalable et à quel point il est facile pour des événements banals de devenir des phénomènes mondiaux alimentés par la peur.

D’un point de vue éthique, il est important de souligner que les plateformes de médias sociaux ont une grande responsabilité dans la lutte contre la désinformation. Les rumeurs non vérifiées, les informations fausses ou exagérées doivent être traitées avec sérieux pour éviter des conséquences graves, telles que des crises de panique ou des troubles sociaux.

Les poissons savent reconnaître les visages humains

Si les poissons au visage humain sont incroyables, il faut noter que certains sont aussi capable de reconnaître les visages humains. Une étude scientifique récente a révélé que le poisson archer (Toxotes chatareus), une espèce tropicale, est capable de reconnaître les visages humains, ce qui constitue une première dans le domaine de l’intelligence animale. Ce poisson, déjà célèbre pour sa capacité à attraper des insectes volants en crachant des jets d’eau, a été mis en lumière dans une étude publiée dans Scientific Reports, la revue scientifique de l’Université d’Oxford.

L’étude, menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Université du Queensland, remet en question nos connaissances sur l’intelligence et les capacités cognitives des poissons. En effet, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’à présent, certains poissons ont des aptitudes bien plus complexes qu’on ne l’imaginait. L’expérience a consisté à entraîner des poissons à cracher un jet d’eau sur des visages humains projetés sur un écran d’ordinateur placé au-dessus de leur aquarium. Les poissons devaient reconnaître des visages spécifiques parmi un ensemble de 44 autres visages. Ils ont obtenu un taux de réussite impressionnant de plus de 80 %.

Les poissons ont été entraînés sur une période allant de deux jours à deux semaines, avec une récompense à chaque bonne identification. Cette capacité est d’autant plus remarquable que la reconnaissance faciale est une tâche complexe, nécessitant l’identification de subtiles différences entre les traits de différents visages. Bien que l’on pensait que seules les espèces dotées de cerveaux plus développés, comme les primates, étaient capables de cette fonction, l’étude montre que le poisson archer, malgré l’absence de néocortex (la zone du cerveau dédiée à la reconnaissance faciale), réussit à accomplir cette tâche.

Cait Newport, le chercheur principal de l’étude, explique que cette capacité de reconnaissance faciale dans un cerveau aussi simplifié est surprenante. En général, les animaux ayant un cerveau plus simple, comme les poissons, n’ont pas besoin de reconnaître des visages, ce qui rend leur aptitude à effectuer cette tâche d’autant plus impressionnante. Cette découverte pourrait remettre en question nos idées sur l’intelligence des animaux, notamment en ce qui concerne la complexité du cerveau des poissons.

L’étude ne prouve pas que les poissons possèdent une mémoire aussi affûtée que celle des humains ou des primates, mais elle souligne la capacité de certaines espèces à accomplir des tâches cognitives complexes. Les poissons, bien qu’évoluant dans un environnement où la reconnaissance de visages humains ne soit pas nécessaire, ont démontré qu’ils pouvaient apprendre et s’adapter à des stimuli complexes, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles recherches sur les capacités cognitives animales.

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