Qui est Michel Bohiri, le célèbre séducteur de la série « Ma famille » ?

Michel Bohiri est un personnage très populaire du paysage audiovisuel francophone, notamment pour son rôle marquant dans la série télévisée « Ma famille », où il incarne un séducteur irrésistible. À travers son personnage et sa carrière, Michel Bohiri est devenu une figure connue et appréciée par les téléspectateurs, marquant le public par son charisme, son humour et son jeu d’acteur. Cependant, derrière cette facette de séducteur, se cache une vie personnelle et professionnelle bien plus riche, marquée par des étapes variées et un parcours impressionnant. Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects de sa vie, de sa carrière à sa personnalité, en passant par les coulisses de la série qui a marqué sa carrière.

Les débuts de Michel Bohiri

Michel Gohoré Bohiri, plus connu sous le nom de Michel Bohiri, est une figure emblématique du cinéma et du théâtre ivoirien. Né le 1er janvier 1964 à Dibolé, une sous-préfecture de Ouragahio dans le département de Gagnoa, il a su se faire un nom grâce à son talent et à sa passion pour les arts dramatiques. Très tôt, il se distingue par son intérêt pour le monde du spectacle et de la scène. Fils d’une famille modeste, il grandit dans un environnement où la musique, l’humour et la culture ont une place importante. Il a été influencé par les grandes stars du cinéma et des arts, et il nourrissait dès son enfance un rêve : celui de devenir acteur.

Ses premières expériences dans le domaine artistique commencent lorsqu’il est encore adolescent. Michel Bohiri s’inscrit à des cours de théâtre où il développe ses talents d’acteur. Au fil du temps, il se forge une réputation dans le milieu du théâtre local, attirant l’attention des producteurs et des metteurs en scène. En parallèle, il commence à multiplier les rôles dans des pièces de théâtre et à se familiariser avec les techniques d’interprétation.

Il a rejoint la compagnie Masques et Balafons dirigée par Mory Traoré de 1985 à 1987, où il a côtoyé des géants du théâtre ivoirien comme Thérèse Taba et Bity Moro. Il a également fréquenté l’École de Danse et d’Échanges Culturels (EDEC) de Marie Rose Guiraud, où il a perfectionné son art. En 1987, il a intégré le Conservatoire National des Arts du Spectacle dirigé par Marie-José Hourantier, où il a joué dans plusieurs pièces de théâtre, consolidant ainsi sa formation et son expérience.

La carrière dans le cinéma

Michel Bohiri a débuté sa carrière professionnelle en jouant des rôles variés dans des pièces de théâtre et des films. En 1985, il a interprété le rôle du prologue et du sergent Marc dans «La Parenthèse de Sang» de Sony Labou Tansi. L’année suivante, il a joué le rôle du petit garçon du Parigot et du grand reporter TV dans «L’Amour du prochain» d’Andreïev.

Michel Bohiri se fait connaître du grand public en 2008 lorsqu’il décroche un rôle important dans la série télévisée « Ma famille ». La série, diffusée sur la chaîne RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne), raconte les aventures d’une famille ivoirienne, avec toutes les dynamiques sociales, culturelles et humaines qui en découlent. Il incarne un personnage complexe, un séducteur invétéré, charmeur et au cœur tendre. Il incarnait le personnage du mari frivole, un rôle qui lui a valu une grande popularité à travers toute l’Afrique francophone.

Son interprétation du séducteur invétéré, toujours à la recherche de nouvelles conquêtes, a marqué les esprits et fait de lui une icône du petit écran.Ce rôle lui permet de se démarquer dans un univers télévisuel dominé par des personnages souvent stéréotypés. Son personnage, bien que frivole et insouciant, est profondément humain et attachant, ce qui crée une connexion instantanée avec les téléspectateurs.

Son interprétation de Michel, un homme toujours entouré de femmes et dont les relations amoureuses compliquées sont souvent au centre de l’intrigue, lui permet de s’imposer comme une véritable icône du petit écran. Le personnage de Michel Bohiri a rapidement acquis une popularité croissante, non seulement en Côte d’Ivoire mais également dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et au-delà, dans la diaspora. Son charisme et son style séduisant sont devenus des éléments clés de la série.

Une carrière en dehors de la série « Ma famille »

Bien que « Ma famille » ait été un tournant décisif dans sa carrière, Michel Bohiri ne s’est pas contenté de se limiter à ce seul rôle. En parallèle, il a élargi ses horizons en travaillant sur des projets variés, notamment en tant que réalisateur et producteur. Sa passion pour le cinéma et les arts l’a conduit à explorer d’autres formes de narration, en se lançant dans la production de films et de séries télévisées.

L’empreinte de Michel Bohiri ne se limite pas seulement à sa carrière d’acteur dans le théâtre et la télévision, mais s’étend également au domaine de la publicité et des séries TV-vidéo, où il s’est imposé comme une véritable célébrité. Son charisme et son talent ont fait de lui une figure incontournable, notamment dans les productions publicitaires et télévisuelles qui ont marqué les années 90 et 2000.

Publicité

Michel Bohiri a eu une carrière remarquable dans le domaine de la publicité, où il a été l’un des visages les plus populaires des campagnes publicitaires en Afrique. Dès 1994, il fait ses débuts dans les publicités, notamment pour LONAB (Loterie Nationale du Burkina), une campagne marquante qui a contribué à renforcer sa popularité dans la région.

En 1999, il apparaît dans deux grandes campagnes : RIZ AMERICAIN et REINA, réalisées par Daniel Cardot, un réalisateur de renom. Ces publicités, qui ont connu un grand succès, ont permis à Michel Bohiri de se faire un nom dans le monde de la publicité en Afrique. Son naturel et sa capacité à incarner des personnages divers ont fait de lui un choix privilégié pour les marques qui cherchaient à atteindre un large public.

En 1995, il est également l’égérie de la marque IDEAL PLUS de COSMIVOIRE, une publicité marquante réalisée également par Daniel Cardot. Cette campagne est l’une des plus célèbres de la décennie, consolidant la place de Michel Bohiri dans l’univers publicitaire ivoirien.

En 2007, il participe à la campagne RIZ GINO à Lomé, une publicité qui renforce encore sa notoriété dans l’espace francophone et au-delà. Ces collaborations dans le domaine de la publicité ne représentent qu’une partie de l’impact de Michel Bohiri sur ce secteur, mais elles témoignent de sa polyvalence et de son talent pour captiver les publics à travers des messages simples mais efficaces.

TV-Vidéo

Parallèlement à ses engagements publicitaires, Michel Bohiri s’illustre également dans des séries TV-vidéo qui ont marqué les esprits. Dans les années 1995 et 1996, il joue dans la célèbre série SIDA dans la cité I et II, une série très suivie qui aborde la question du VIH/SIDA de manière réaliste et percutante. Ce rôle lui permet de toucher un large public et de sensibiliser les téléspectateurs à cette problématique de santé publique à travers son jeu d’acteur.

En 2006, il apparaît dans Coupé-Décalé, une série qui s’inspire du phénomène musical et culturel du même nom, apportant une touche de fraîcheur et de modernité au petit écran. En 2007, il enchaîne avec plusieurs autres projets télévisuels, dont La Mobylette du Vieux Sery, une série humoristique et pleine de suspense qui fait encore partie des productions les plus populaires de l’époque. La même année, il participe à Danger Permanent et Le Choix de Marianne, deux séries qui abordent des thématiques sociales et politiques, et qui permettent à Michel Bohiri de diversifier ses rôles, toujours avec autant de talent et de crédibilité.

Son implication dans ces séries TV-vidéo a renforcé sa position de célébrité non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi dans toute l’Afrique francophone. Son travail dans le domaine de la télévision a marqué les esprits et fait de lui un acteur incontournable des années 90 et 2000.

Récompenses

Au cours de sa carrière, Michel Bohiri a marqué l’histoire du théâtre et de la télévision en Côte d’Ivoire par ses performances exceptionnelles, ce qui lui a valu de nombreuses distinctions et récompenses prestigieuses. Son talent, sa capacité à incarner des personnages profonds et variés, et son charisme indéniable ont fait de lui l’un des acteurs les plus respectés et reconnus dans le milieu artistique ivoirien et au-delà. Ces récompenses témoignent de l’impact qu’il a eu dans le monde de la culture et de l’art en général.

Le prix du Kilimandjaro du Meilleur Comédien Ivoirien (1995)

L’une des premières grandes reconnaissances de Michel Bohiri vient en 1995, lorsqu’il reçoit le Prix du Kilimandjaro du meilleur comédien ivoirien pour sa prestation dans le rôle de Juan Salcedo Alvarez. Ce prix est une étape importante dans sa carrière, marquant son entrée dans les rangs des acteurs les plus prometteurs de la scène ivoirienne. Interpréter un personnage aussi complexe que Juan Salcedo Alvarez a permis à Michel de démontrer son talent pour les rôles dramatiques et son habileté à captiver son public avec une interprétation riche et nuancée.

La récompense pour « La Métamorphose de Frère Jéro » (1997)

En 1997, Michel Bohiri se distingue une nouvelle fois pour son rôle dans « La Métamorphose de frère Jéro », une œuvre de l’écrivain nigérian Wole Soyinka. Cette performance marquante lui vaut une récompense pour sa prestation dans cette pièce théâtrale qui aborde des thèmes profonds comme la corruption et la politique. Le rôle de frère Jéro, un personnage mythique et complexe, est un défi de taille pour tout acteur, et Michel Bohiri le relève brillamment, attirant ainsi l’attention des professionnels du théâtre et consolidant sa réputation d’acteur polyvalent.

Le prix Bienvenue Neba pour la Meilleure Interprétation Masculine (2005)

En 2005, Michel Bohiri est honoré par le Prix Bienvenue Neba, une distinction prestigieuse qui récompense la meilleure interprétation masculine. Ce prix, qu’il reçoit le 28 juin, est un autre témoignage de son talent exceptionnel et de son engagement dans l’art dramatique. Le Prix Bienvenue Neba est une reconnaissance importante dans le milieu culturel ivoirien, et il est attribué à ceux qui ont marqué l’année par une interprétation mémorable. Michel Bohiri, avec sa capacité à jouer des rôles variés et complexes, incarne parfaitement l’essence de cette récompense.

Le Certificat du Trophée de la 7ème édition de l’ONG YEHE (2006)

En 2006, Michel Bohiri reçoit le Certificat du Trophée lors de la 7ème édition de l’ONG YEHE. Cette distinction est remise le 3 juin et souligne l’impact de son travail dans la promotion de la culture et des arts en Côte d’Ivoire. L’ONG YEHE est un acteur majeur dans la reconnaissance des talents africains dans le domaine culturel et social. En recevant ce prix, Michel Bohiri est reconnu non seulement pour ses performances d’acteur, mais aussi pour son rôle dans la diffusion de la culture ivoirienne et son soutien aux causes sociales et humanitaires. Cette reconnaissance marque également l’engagement de l’artiste à utiliser son art pour promouvoir des valeurs positives dans la société.

Le diplôme d’honneur du Centre d’Action Culturel d’Abobo (2010)

En 2010, Michel Bohiri reçoit un Diplôme d’Honneur du Centre d’Action Culturel d’Abobo, un centre culturel emblématique d’Abidjan. Ce diplôme, décerné le 29 octobre, est une reconnaissance importante pour l’ensemble de sa carrière et son influence dans le monde de la culture. Le Centre d’Action Culturel d’Abobo est un lieu symbolique où se rencontrent artistes et amateurs de culture, et la remise de ce diplôme d’honneur à Michel Bohiri témoigne de l’impact positif de ses contributions artistiques sur la scène culturelle de la région. Ce prix est également un témoignage de son engagement à promouvoir la culture ivoirienne et à inspirer les jeunes générations d’artistes.

Ces distinctions, parmi tant d’autres, révèlent non seulement le talent indéniable de Michel Bohiri, mais aussi son rôle clé dans l’évolution du paysage culturel en Côte d’Ivoire et en Afrique. Chaque prix qu’il a reçu marque une étape dans sa carrière et reflète la reconnaissance de son travail d’acteur, mais aussi de sa contribution à la société à travers l’art.

L’état de santé et la rumeur de décès de Michel Bohiri

Un post Facebook annonçait que Michel Bohiri, acteur ivoirien de la série télévisée « Ma famille », était décédé le 31 décembre 2020. Après des investigations, il s’est avéré que cette information était un fake news.

Un post Facebook, partagé une quarantaine de fois, contenait une photo de Michel Bohiri accompagnée de la citation suivante : « Le monde du cinéma ivoirien en deuil. Décès ce jeudi 31 décembre de l’acteur Michel Bohiri ». Cette publication a suscité plus de 80 commentaires. Cependant, Michel Bohiri a rapidement démenti cette fausse information. Le 31 décembre 2020, à 22 heures 18 minutes, heure locale de la Côte d’Ivoire, il a publié une image sur sa page Facebook pour souhaiter une bonne et heureuse année à ses proches.

Dans cette publication, un internaute l’a interpellé au sujet de la rumeur de sa mort, qui circulait sur plusieurs pages Facebook. Michel Bohiri a répondu sans tarder : « Merci pour l’information. L’auteur du post sera traduit devant les autorités compétentes. Bonne fête à vous. »

Pour rappel, en novembre 2020, Michel Bohiri avait révélé qu’il souffrait de diabète et d’hypertension artérielle, deux maladies qui ont eu un impact notable sur son état de santé, notamment en provoquant une perte de poids significative. « Depuis 10 ans, je souffre de diabète et d’hypertension artérielle ; ce qui m’impose un régime alimentaire strict », avait-il déclaré. Cette déclaration faisait suite à la diffusion de photos sur les réseaux sociaux, où il apparaissait visiblement amaigri.

Malgré ces problèmes de santé, Michel Bohiri, célèbre pour son rôle dans la série télévisée « Ma famille », n’est pas décédé en décembre 2020, contrairement à ce qu’affirmait le post mensonger. L’acteur a tenu à rassurer ses fans et à dénoncer la fausse information qui circulait à son sujet. Sa réaction rapide et ferme a permis de clarifier la situation et de mettre un terme à la rumeur.

Michel Bohiri est une figure emblématique du cinéma ivoirien et africain. Son talent et sa carrière ont marqué de nombreuses générations. Il est connu pour ses rôles mémorables et son engagement envers l’industrie cinématographique. Sa popularité et son influence sont telles que toute information le concernant suscite un grand intérêt, ce qui explique l’ampleur de la réaction à la fausse nouvelle de son décès.

La propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux est un phénomène préoccupant, et l’affaire Michel Bohiri en est un exemple frappant. Les rumeurs infondées peuvent causer beaucoup de tort, non seulement à la personne concernée, mais aussi à ses proches et à ses fans. Dans ce cas, la rapidité avec laquelle Michel Bohiri a réagi a été cruciale pour rétablir la vérité et apaiser les inquiétudes.

Michel Bohiri, bien que souffrant de problèmes de santé, est toujours vivant et continue de lutter contre le diabète et l’hypertension artérielle. Sa détermination et son courage face à ces défis sont admirables. Il reste une source d’inspiration pour beaucoup et un pilier du cinéma ivoirien. Sa réponse à la rumeur de sa mort montre également son engagement à défendre la vérité et à protéger son image publique contre les fausses informations.

Michel Bohiri, à travers son rôle de séducteur dans « Ma famille » et sa carrière d’acteur talentueux, a réussi à marquer l’histoire de la télévision africaine. Son personnage a captivé des millions de téléspectateurs grâce à son charme, son humour et sa profondeur. Mais derrière ce rôle, c’est un homme de culture, de passion et de sensibilité qui continue de contribuer à l’industrie cinématographique et à la société. Au-delà de sa carrière d’acteur, Michel Bohiri a su se diversifier, devenant un réalisateur et producteur accompli, tout en restant fidèle à ses racines et à son engagement envers la culture africaine.