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D’Angelo Bailey : comment la juge rappeuse a innocenté Eminem ?

Quand il faut s’attaquer à ces adversaires, Eminem sait mieux se servir de ses disques pour envoyer des coups. D’Angelo Bailey, un harceleur du rappeur en a payé les frais dans les années 90.

D'Angelo Bailey (C) Droits réservés
D'Angelo Bailey (C) Droits réservés

L’affaire judiciaire entre D’Angelo Bailey et le rappeur Eminem est l’une des plus célèbres que le monde du Rap a connu dans les années 2000. D’un fait de société à un morceau de l’album du rappeur américain, cette affaire a pris une tournure inquiétante avant de voir Eminem être sauvé par une juge rappeuse.

Voici comment tout a commencé entre D’Angelo Bailey et Eminem

Eminem, de son vrai nom Marshall Mathers se fait harceler par D’Angelo dans les toilettes de l’école en 1981. Il reçoit un coup violent après qu’on ait frapper sa tête sur le rebord d’un W.C et tombe évanoui pendant plus de 05 jours.

«L’enculé avait l’habitude de me défoncer la gueule. J’étais en CM1 et lui en sixième. […] Un jour il est entré dans les toilettes, j’étais en train de pisser et il m’a frappé. Je me suis pissé dessus», racontait-il avant d’évoquer un autre moment plus violent encore. «Il a couru à travers la cour et m’a frappé si fort que je me suis évanoui dans la neige» racontait Eminem sur l’histoire vécu avec D’Angelo Lorsqu’il était à l’école primaire.

Debbie Mathers la mère d’Eminem, lance des poursuites judicaires contre l’établissement de son fils Marshall Mathers mais la plainte finit par être classée sans suite.

Eminem se fait justice

En 1999, Eminem riposte aux agressions de son oppresseur D’Angelo Bailey, dans “Brain Damage”, une chanson de son album “The Slim Shady LP”. Dans ce morceau, il raconte avoir été harcelé à l’école par un camarade nommé D’Angelo Bailey. Les paroles décrivent des incidents violents et humiliants subis par Eminem.

« Bien avant d’avoir ma fille Hailie
J’étais harcelé quotidiennement par ce gros gamin nommé DeAngelo Bailey
Un élève de huitième année qui a agi de manière odieuse, parce que son père boxe
Alors tous les jours, il me poussait dans les casiers
Un jour, il est venu aux WC pendant que je pissais
Et m’a mis dans la position de me battre jusqu’à ce que je me soumette

Il m’a cogné la tête contre l’urinoir jusqu’à me casser le nez
Ca a trempé mes vêtements de sang, il m’a attrapé et m’a étouffé
J’ai essayé de plaider et de lui dire que nous ne devrions pas nous disputer
Mais il ne voulait pas partir
Il n’arrêtait pas de m’étouffer et je ne pouvais plus respirer
Il m’a regardé et m’a dit: « Tu vas mourir, sale Blanc » »peut-on lire sur la piste 04 de l’album “The Slim Shady LP” de Marshall Bruce Mathers III.

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Le rappeur américain s’inspire des faits réels de sa vie en insérant une part de fiction telle un film digne du cinéma d’Hollywood.

D'Angelo Bailey (C) Droits réservés
D’Angelo Bailey (C) Droits réservés

La poursuite judiciaire D’Angelo Bailey

D’Angelo Bailey commence par reconnaitre les faits d’accusation du rappeur Eminem en 1999. selon un interview, il a confirmé avoir que lui et ses potes ont pris la fuite lorsqu’ils se sont rendus compte que le corps de Marshall Bruce Mathers III ne bougeait plus. Après leur fuite, ils ont fait plutot un témoignage comme quoi la victime avait glissé toute seule.

Deux ans plus tard, D’Angelo change complètement de version et décide de déposer une plainte à Eminem sur son album “The Slim Shady LP”. D’Angelo Bailey a affirmé que les paroles de la chanson ans “Brain Damage” avaient nui à sa réputation et qu’elles étaient fausses et exagérées. Il accuse également Eminem d’avoir une vie facile.

Deborah Servitto, la juge héro du rappeur Eminem

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Deborah Servitto est une américaine âgée de 68 ans qui exercé dans le droit dans les années 2000. Elle a été juge d’appel dans le Michigan aux Etats-Unis.

Alors qu’il était poursuivi en justice à cause du morceau “Brain Damage” par son ancien camarade de classe Bailey, le rappeur américain a eu le droit à la clémence de cette juge, déclarant que les paroles de la chanson étaient des exagérations artistiques et ne pouvaient pas être prises comme des faits réels.

En 2003, la juge américaine Deborah Servitto présida le procès pour diffamation entre le rappeur Eminem et D’Angelo Bailey. Elle rendit le jugement d’une manière originale, rappant une dizaine de vers rejetant les accusations de Bailey.

« Mr Bailey se plaint que sa réputation a été salie
Donc il cherche une compensation sous forme d’argent
Bailey pense qu’il a le droit à un gain monétaire
Parce qu’Eminem a utilisé son prénom en le salissant
Les paroles sont des histoires que personne ne prendrait comme fait
Ils sont une exagération d’une action d’un gamin
C’est donc l’ultime position de ce tribunal
Qu’Eminem ait le droit à une disposition sommaire » comme on peut lire quelques rimes de la sentence prononcée par la juge rappeuse.

Une des manières les plus originales pour prononcer un non lieu et innocenter le rappeur Eminem face à l’affaire qui l’opposait à son ancien camarade de classe D’Angelo.

La rédaction du média Lebledbuzz.com vous présente une courte vidéo où le rappeur américain raconte l’enfer qu’il a vécu face à son oppresseur D’Angelo Bailey :

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