Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de Guinée, avait suscité de grands espoirs lors de son accession au pouvoir. Cependant, son troisième mandat, obtenu après une révision controversée de la Constitution, a été marqué par des accusations de dérive autoritaire et de fraude électorale. Cette situation a exacerbé les tensions politiques et sociales dans le pays, créant un climat propice à l’intervention militaire.
Le jour du coup d’État, des tirs nourris ont été entendus dans la capitale, Conakry, près du palais présidentiel. Les forces spéciales, dirigées par Doumbouya, ont rapidement pris le contrôle de la ville et arrêté Alpha Condé. Dans une déclaration télévisée, Doumbouya a annoncé la dissolution de la Constitution et du gouvernement, ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays. Il a justifié ce coup d’État en dénonçant la “gabegie” et en promettant une transition inclusive et apaisée.
La réaction internationale a été rapide. La CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies ont condamné le coup d’État et exigé la libération immédiate de l’ancien président Alpha Condé. Malgré ces pressions, Doumbouya et ses hommes ont maintenu leur position, affirmant qu’ils agissaient dans l’intérêt du peuple guinéen.
Depuis le coup d’État, la Guinée est dirigée par un Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), avec Doumbouya à sa tête. Ce dernier a promis de restaurer la démocratie et de lutter contre la corruption, mais la situation reste incertaine. Les défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté sont immenses, et la transition vers un gouvernement civil stable et démocratique s’annonce complexe.
GIPHY App Key not set. Please check settings